Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Free as a bird....

Ma pratique du barefoot, mes sorties et courses, mes réflexions (et aussi un peu de déconne quand même !) .......

Copiééé ! Collééé ! Copié-dé-calééééé !

Publié le 17 Juin 2015 par JayJay in Je barefoote-tu barefootes...., divers

Copiééé ! Collééé ! Copié-dé-calééééé !

Non, je ne me suis pas mis à écouter du Zouk et à dancer le coupé-décalé en mode compétition. Non, je ne suis pas re-devenu noir (si, souvenez-vous, je vous ai déjà expliqué que j'étais noir et que j'écoutais du Hip-Hop dans ma jeunesse. Je suis devenu blanc plus tard, perdant en même temps et à tout jamais la possibilité de descendre en dessous des 30 minutes sur 10 kilomètres. C'est plutôt couillon, non ?).

 

Aujourd'hui, je vais faire du plagiat intellectuel. Ooooouh, pas bien, baisse les yeux. Ca n'est pas que je n'ai pas d'inspiration, ça n'est pas que j'ai la flemme, mais je viens juste de tomber sur un article d'un blogueur Sud-Africain, qui court parfois pieds nus, très souvent en T-Rockets, sandales minimalistes qu'il a l'honneur et l'avantage d'avoir créées et qu'il commercialise à l'intention des coureurs recherchant des sensations naturelles alliant une protection minimum pour la plante des pieds.

Andrew court donc minimaliste depuis 5 ans maintenant, et il a pondu à cette occasion un petit billet "Faisons le point et voyons où on en est 5 ans après" que je trouve très chouette. Je vais donc me permettre de le plagier honteusement, car il dit très bien et en 5 points clairs, nets et précis ce que je ressens moi-même au sujet de ma pratique du barefoot.

 

Pour ceux d'entre vous qui comprennent et/ou aiment la langue de Shakespeare, voici le lien :

Pour les francophones, la suite ci-dessous.......

 

 

1er constat : Il court toujours, ET n'est plus blessé.

Copiééé ! Collééé ! Copié-dé-calééééé !

Andrew a 40 ans (comme moi). Et il faut avouer qu'arrivé à cet âge vénérable, on commence souvent à voir apparaitre les premiers stigmates d'un corps qui fatigue, qui commence à s'user, pour tout un tas de raisons : la machine fonctionne encore, mais plus on se rapproche de la cinquantaine, plus on se dit "Putain, on n'est plus tout jeune quand même !" à de multiples occasions.

Attention à ne pas en faire une généralité : il y a de nos jours énormément de coureurs quarantenaires voire plus qui non seulement courent, mais en plus bien (faut voir les chronos que font péter certains V1 et V2 sur des courses, que ça soit sur route ou en trail !), et en étant rarement voire jamais blessés. Mon poto Domi vient de passer V2, il aligne les kilomètres avec une facilité déconcertante, a battu son record sur 10 en début d'année, et n'est jamais blessé (juste une petite déchirure il y a 2 mois, à mon avis il est tranquille pendant 10 ans de ce côté-là). Mon buddy Vince a mon âge, et a couru les 160 bornes de l'UT4M l'été passé. Les coureurs de cet acabit ne connaissent pas leur bonheur, car s'ils sont certes nombreux, ceux qui, eux, à chaque jour les rapprochant de la cinquantaine, voient leurs performances décliner, commencent à avoir mal quelque part à chaque sortie ou presque, et se voient souvent contraints de se mettre au repos forcé pendant l'année à cause d'une blessure, sont encore plus nombreux, et garnissent régulièrement les salles d'attente des médecins et kinés.

Le seul avantage à avoir 40 ans, c'est que c'est l'âge de raison : on est plus sage, plus raisonné (et raisonnable), du coup on gère mieux l'entrainement, les objectifs, l'effort en course, et les petits bobos que l'on reconnait et admet bien plus aisément que 20 ans avant. Mais au niveau du potentiel du moteur, on voit plus vite les limites....

 

 

2ème constat : Il ADORE courir.

Cours Forest, COOUUUUUUUURS !

Cours Forest, COOUUUUUUUURS !

Oui. Et alors ? On adore TOUS courir. Manquerait plus que l'on se tape des séances de fractionnés sous la pluie, le vent ou la neige alors qu'on n'en a pas envie. Manquerait plus également que l'on se lève le matin à 5 heures pour caser sa petite séance quotidienne avant d'aller au boulot juste pour se priver volontairement d'une heure et demie de sommeil. Cerise sur le gateau, il ne manquerait plus aussi que l'on s'inscrive contraint forcé à des courses à des bornes de chez soi, que l'on paye pour ça, que l'on glandouille 1/4 d'heure ou plus dans le sas à respirer (déjà) des odeurs de transpiration, à cotoyer des gars qui pissent tranquille dans une bouteille parce qu'ils ont déjà bu 2 litres avant le marathon (vécu à Paris), que l'on se mette la misère après pour viser un chrono que l'on n'est même pas sûr d'atteindre, pour enfin passer 10 minutes frigorifié et avec la gerbe pour récupérer ses affaires à la consigne, au milieu de gens qui puent encore plus que dans le sas de départ (logique). On ne parlera même pas de la démarche Playmobil pendant les deux jours qui suivent, et de l'impossibilité de descendre un escalier, nous forçant à l'aborder en marche arrière devant les collègues hilares.

Je vous ai vendu du rêve là, non ? Vous vouliez vous mettre à la course à pieds ? Dommage. Eh oui, il faut DEJA pratiquer la CAP pour comprendre tout ça..... Nous sommes et serons à tout jamais des incompris pour les non-pratiquants.

Donc, pour revenir à Andrew, dit-il n'importe quoi dans son article ? Non, pas vraiment. En annonçant qu'il aime courir, il n'annonce pas une évidence, mais nuance un peu la notion d' aimer "courir". Pour le citer, il dit se concentrer depuis 5 ans sur le plaisir que lui apporte la pratique, et non pas le plaisir que lui apporte la chaussure. J'apporte juste un petit bémol sur ce point, parce qu'il faut quand même avouer que courir avec LA paire de pompes qui propose les qualités requises (selon les besoins de chacun) à un bon run, ça peut faire toute la différence par rapport à une course avec du matos inapproprié. Par contre, toujours pour le citer et pour re-basculer sur la sphère barefootienne, il continue en expliquant que les chaussures nous coupent de certaines sensations, et aboutit donc à l'équation "Plus de chaussures = moins de bonheur" : là-dessus, j'aurais plutot tendance à le rejoindre.

Dernier élément, le changement qu'induit le barefoot amène forcément son lot de nouvelles expériences, chose non négligeable et qui peut éviter de tomber dans le train-train quotidien de l'entrainement formaté et répétitif.

 

 

3ème constat : il a découvert les bienfaits d'une pratique bénéfique pour le corps
2 ans de runnings minimalistes en image (le détail ici : http://www.drnicksrunningblog.com/two-year-long-case-study-demonstrating-an-increase-in-arch-height-from-running-in-minimalist-shoes/)

2 ans de runnings minimalistes en image (le détail ici : http://www.drnicksrunningblog.com/two-year-long-case-study-demonstrating-an-increase-in-arch-height-from-running-in-minimalist-shoes/)

 

Le running minimaliste, et encore plus le barefoot, c'est donner à son corps l'opportunité de se ré-équilibrer, de pratiquer une activité exigeante et même parfois traumatisante de façon plus respectueuse. On est encore une fois synchros là-dessus, et y'a pas qu'Andrew et moi qui le pensons : je ne vais pas détailler à nouveau ici tous les bienfaits liés à la pratique, mais ils sont nombreux. La majorité des barefooteurs s'y sont d'ailleurs mis pour cause de blessures trop fréquentes, et ont vite vu les bénéfices que ça pouvait apporter (posture ré-équilibrée, moins de pression sur les articulations......), quitte à ce que ça soit au détriment de la performance.

J'en veux pour preuve une connaissance internautique qui tournait à 37' aux 10 kilomètres, et qui s'est mis au minimalisme et au barefoot pour toutes ces raisons : il fait maintenant ses sorties à 10 kilomètres/heure (c.a.d. à des années lumières de ce dont il était capable auparavant), se fout complètement du chrono, prend le temps de faire sa transition, et surtout trouve son bonheur là-dedans, en toute simplicité. Petit détail : plus de blessures. Forcément, certains vont dire qu'en courant à cette allure, il ne risque vraiment pas de se blesser. Mais quand il aura maîtrisé le truc, il pourra à nouveau hausser le rythme, et probablement se rapprocher des ses performances d'antan avec l'option zéro-casse/pas d'arrêt aux stands, et ça, ça n'a pas de prix. 

 

 

4ème constat : la connexion avec autrui
Copiééé ! Collééé ! Copié-dé-calééééé !
 

Cet argument, je l'ai déjà avancé en long, en large et en travers sur ce blog (cliquer sur les liens surlignés pour les nouveaux-venus) : le barefoot interpelle, fait réagir, et une fois passé le moment de surprise, les gens se mettent spontanément à vous parler, et donc établissent le contact. Dans son article, Andrew compare ça à se pointer en short et T-shirt à une soirée habillée : ça en amuse certains, en intrigue d'autres et ça choque le reste, mais au final le contact est établi.

J'ai eu depuis que je cours pieds nus beaucoup plus de "rapports" (attention à ce que vous mettez derrière ce terme : non, pas CE type de rapports. Si c'était le cas, j'aurais commencé depuis belle lurette.....) que durant mon époque chaussée sur une période équivalente. Chaussé, lorsque l'on croise un coureur, on fait au mieux un petit signe de la tête et/ou on dit "Bonjour !" , avec en retour une réaction ou pas, car certains runners doivent avoir été élevés par des loups.....  Je pense ici au "Grand con" que l'on a déjà croisé des milliers de fois par le passé avec Hervé, et qui n'a JAMAIS daigné répondre à un de nos bonjours, que ça soit à "domicile" ou sur une course à l'extérieur. Grand con, si tu me lis, tu es un goujat hautain doublé d'un autiste sans éducation, honte à toi. Et on te pisse à la raie. (Grand con, si tu sais où j'habite, c'est Hervé qui veut te pisser à la raie, pas moi. Moi, je te trouve trop cool. Et sympa aussi.)

Pieds nus, soit les gens sont surpris et font mine de nous ignorer, soit ils répondent timidement au "Bonjour !" lancé par le barefooteur jovial qui prend sa dose de bonheur en courant. S'ils ne nous ont pas interpellé la première fois, ça sera forcément lors de la deuxième rencontre, d'une façon ou d'une autre : soit ils lancent franchement la conversation, soit ils répondent au "bonjour !" avec un petit sourire entendu, genre "Ah oui, je me souviens, c'est vous !". Chaussé, ça n'arrive pas si souvent que ça, parce que le coup du "Ah oui, je me souviens bien de vous, vous portiez des runnings !", ça n'aurait aucune raison d'être (au mieux, ça sera "Ca fait au moins 15 fois qu'on se croise ici, incroyable non ?", ou encore "Bonjour mademoiselle, vous êtes charmante  !", mais faut être obligatoirement charmante, et j'ai un peu de mal à être charmante. Pourtant je fais de mon mieux.). Du coup, de fil en aiguille, on sympathise, et à défaut de devenir amis au sens premier du terme, ça fait des connaissances toujours agréables à avoir pour la suite : au prochain run, on ne s'arrête plus pour poser ou répondre à des questions sur le barefoot (parce que c'est déjà fait), mais on fait un bout de chemin ensemble en parlant de choses et d'autres, et c'est parti mon kiki, l'été d'après, ce parfait inconnu devenu depuis notre meilleur ami d'enfance nous prête sa villa à Honolulu : le barefoot mène à tout messieurs dames, je vous le dis.

 

 

5ème et dernier constat : le mindful living
Copiééé ! Collééé ! Copié-dé-calééééé !
 
Le maïndfoule living ? Qu'est-ce-que c'est ? Si j'étais Jean-Claude Vandamme, je dirais le fait d'être "aware". mais Dieu merci, je ne suis pas JCVD (quoi que je kifferais pas mal d'être souple pour pouvoir faire le grand écart comme lui.... Et avoir son compte en banque aussi. Après, ça s'arrête là, le reste j'en veux pas.). 
 
En courant barefoot, on devient un peu plus conscient de ce dont on a réellement besoin au quotidien, on apprend un peu à faire le tri. Si on m'avait dit ça il y a 7 mois, je ne l'aurais pas cru. Pour vous dresser un rapide portrait sociologique de ma petite personne, disons que je n'ai jamais trop été société de consommation, je ne suis pas et n'ai jamais été geek, j'ai longtemps eu un portable qui me permettait à peine de téléphoner (autant dire qu'il n'avait pas non plus l'option photos, musique, micro-ondes ou lave-linge), et je suis l'heureux propriétaire d'une vieille Clio ET d'une Modus (avec Thierry Beccaro dans le coffre, la fosse à boules pour foutre la main dedans et remuer tout le bordel, et le klaxon qui fait "Mo-mo-modus !"). Je ne critique absolument pas les gens qui rentrent dans les catégories que je viens juste de citer, chacun trouve son bonheur là où il veut : je ne veux en aucun cas me poser en donneur de leçons, qu'on soit bien clair là-dessus. J'ai d'ailleurs plein d'amis qui sont soit geeks, soit branchés caisses, soit hyper-connectés, je les aime beaucoup et ne leur en tiens pas du tout rigueur, je me contente simplement de rayer l'écran de leur portable/infecter leurs PCs avec un virus/leur crever les pneux dès que l'occasion se présente. 
 
La preuve que je ne suis pas mieux qu'un autre, c'est que mes armoires sont blindées de fringues en tous genres.... et que je mets toujours les mêmes (ma femme soupirait pas plus tard que dimanche passé en voyant ma chemise fétiche, qui est limite trouée partout, mais je suis bien dedans, que voulez-vous....). Il y a 8 mois encore, je guettais fiévreusement les dernières nouveautés running sur le net : pompes, camelbag, T-shirts, shorts, accessoires divers. J'ai possédé comme beaucoup d'entre nous plusieurs paires de runnings différentes en même temps, avec à chaque fois une (soi-disant) bonne raison pour les avoir achetées : une pour la route, une pour les trails courts, une pour les longs, une parce que ce modèle est trop bien et que les anciennes vont bientôt être mortes, une pour les jours impairs, une pour quand le taux d'humidité dépasse les 80%, j'en passe et des meilleures......
 
Mais à bien y réfléchir, quand on court pieds nus, on a besoin de quoi ? Un short, un t-shirt, les skinshoes au cas où, et basta. Et du coup, même si les vieilles habitudes sont parfois dures à abandonner ("Des soldes chez Inov-8 ! Yeeeees ! ...... mais pour quoi faire ducon, tu cours pieds nus, et t'as déjà acheté récemment des pompes pour faire du trail que t'as essayées que deux fois ?"), avant de cliquer frénétiquement sur "finaliser l'achat", on réfléchit, on se dit qu'on a pas besoin de tout ça pour être heureux, et on revient à l'essence-même du running : un vieux short et un t-shirt.
 
Andrew, lui, s'en tient au domaine sportif : il est content à 110% de se la donner sur semis, donc il se contente de ça, et ne pense même pas à aller plus loin s'il lui faut pour cela rechausser des pompes. Et comme il dit (je ne vous ferai pas l'injure de traduire) : "And this is also a metaphor.... for life."
 
Copiééé ! Collééé ! Copié-dé-calééééé !
 
Bonus Track :
 

Avant de se quitter, je ne résiste pas à la tentation de partager avec vous cette pub pour le site Private Sportshop (reçue aujourd'hui), qui me permet habilement de rebondir sur les "rapports" évoqués dans la partie "Connexion avec autrui" : si ça se trouve, j'ai loupé quelque chose depuis des années de course à pied, et je suis le seul à ne pas avoir "sur" moi cet article in-dis-pen-sable quand je cours. Comme quoi, on en apprend tous les jours.......

Si vous me croisez un des ces jours sur une course, je suis sûr que vous me regarderez bizarrement, et ça ne sera pas à cause des pieds nus.
 

 
A vot' bon coeur m'sieurs-dames ! Et sortez couverts (N.B : il y en a même un "Endurance" pour les longues distances !)

A vot' bon coeur m'sieurs-dames ! Et sortez couverts (N.B : il y en a même un "Endurance" pour les longues distances !)

Commenter cet article
C
Pour tout le reste, je te gratifie de 10 points de vue pour tout ce que tu as écrit sur le barefoot, et j'ajoute même que je partage profondément l'idée la plus importante à mon sens dans tout ça : c'est que quand on est vraiment connecté à son corps et ses sensations et aux autres, on n'a plus du tout envie ni besoin de faire fumer la Carte Bleue. Et ca, qu'est ce que c'est bon !!! :)
Répondre
C
Tu ne m'as absolument pas heurtée , et j'avais fort bien compris le sens de ton qualificatif "autiste" :) mais j'avais trop envie de te taquiner ^^ pour ce qui est de ce que les neurotypiques ( comme on dit) pensent des autistes, je m'en contrefiche... Depuis le temps que je vis avec. Mais toi, ce qui est bien, c'est que -justement- tu n'es pas trop trop neurotypique, justement. Tu as du être autiste dans une autre vie :D
J
Aaaaaah, c'est donc vrai, je ne raconte pas QUE des conneries !
C
Alors, d'abord tu te mets tout de suite à genoux et tu demandes pardon, parce que moi je suis autiste asperger ( tant pis pour toi, t'avais qu'à le deviner) et que ca ne me plait pas DU TOUT d'être assimilée au Grand Con :) Et par-dessus le marché, je n'ai pas du tout envie qu'on me fasse pipi dessus, même si ton copain Hervé est sûrement un gars bien.
Répondre
J
Sorry, je ne savais pas. Toutes mes excuses si je t'ai heurté, j'ai utilisé ce terme pour mettre l'accent sur un défaut d'éducation, je ne le ferai plus ...... Sinon, je confirme, Hervé est un gars très bien, qui j'en suis sûr serait prêt à faire pipi sur n'importe qui pour rendre service.
J
:-)
Répondre
J
Jérôme : non seulement, tu as un superbe prénom, mais tu viens de démontrer que tu avais tout compris en établissant le contact avec un sourire webien (et non pas "Wesh, bien ou bien ?") : gloire à toi !