"Au revoir Achille ! Et au plaisir de ne plus te croiser !". Non mais................

Il m'a saoulé Achille....... L'est bien gentil, d'accord on ne peut peut-être pas faire sans lui pour aligner deux pas, mais faut avouer qu'un bon gros mois sans courir tout ça parce que môsieur a décidé de couiner un peu trop longtemps à mon goût, c'est loooooooong. Rajoutez à ça des séances de kiné en bonus track parce que la rééducation faite-maison n'est pas suffisante quand il s'agit d'une Tendinopathie d'insertion avec une majuscule à T (comme dans "Tu fais VRAIMENT chier là..."), et ça devient carrément lourd. Heureusement qu'il y avait la rentrée pour m'occuper l'esprit, et que globalement je suis devenu plus patient et philosophe par rapport à tout ça, parce que sinon j'aurais été capable du pire, genre écouter des discours de Morano en boucle et même avouer trouver ça intelligent ....

Mais bon, aujourd'hui, tout va bien : il est tout frais, rutilant, et lui et moi sommes prêts à retourner tâter du sentier et du bitume. Ca fait du bien de reprendre !

1° sortie-test : Achille est tout raide et engoncé dans ses vieux habits parce qu'il s'est muté en couch potato à passer un mois devant la télé à mater des conneries en se goinfrant de chips, mais au bout d'un bon kilomètre, il se ressaisit, va acheter une nouvelle panoplie de sportif chez Décathlon, prend une douche froide, et s'y remet : ooooooouuuuuuuuuiiiii, c'est bon, je revis, ça me manquait tout ça ! 5 kilos maxi parce qu'il faut raison garder, et Achille et moi rentrons à la maison le sourire aux lèvres.

Gros dodo, et le lendemain, la mi-sère ! Les mollets durs comme du béton, et là me revient à l'esprit que barefoot = mollets qui taffent pour tout le monde. En même temps, normal, c'est la reprise, Rome ne s'est pas faite en un jour, tout cela était après tout bien prévisible, ça ira mieux la prochaine fois.

2° sortie-test : les mollets ne disent plus rien à présent, on y retourne. Aucune douleur au départ cette fois-ci, ça sent bon. On enchaine les kilos, mais là où ça fait bizarre, c'est que l'enchainement est très, très court : 1, 2, 3..... épisétou. Whaaaaaat ? 3 kilos ? Bon, en fait, il y en aura eu 5 en tout et pour tout, parce qu'il faut bien rentrer chez soi un jour, mais dès le 3ème, j'avais l'impression de flirter avec les limites de la sortie longue. Putain, 3 kilomètres........ Le lendemain, re-belote, mollets durs comme si je m'étais tapé un semi au taquet, sauf que j'en ai même pas fait le 1/4. Le pieds-nus est décidémment un petit être cruel et impitoyable : tout est un éternel recommencement avec lui, la quête de la foulée parfaite et garantie-sans-blessures ne peut se faire qu'au prix d'une régularité exemplaire, patience et persévérance sont ici les maitre-mots.

Ca tombe bien, je suis né sous le signe du borné ascendant tétu, je me suis accroché, je m'accroche et je m'accrocherai comme disait Francis Barefoot...

3° sortie, avant-hier soir : même topo, 5 kils et pas un de plus, mais le lendemain matin, plus de douleurs : mollet gauche et droit commencent à y prendre goût, et ils ne vont pas tarder à en redemander. Merci les loulous !

Le sponsor principal, j'ai nommé, Barefoot, est toujours bien entendu d'actualité. Manquerait plus qu'une blessure un peu tenace (la faute à bibi en plus, voir ici pour ceux qui n'ont pas suivi) me fasse rechausser des pompes. J'ai bien l'intention de boucler la boucle et de finaliser ma transition comme il se doit, avec foulée légère et économique, technique efficace en descente (histoire de plus me bousiller le tendon, tant qu'à faire...), la panoplie complète du petit barefooteur en herbe quoi....

Même si la reprise prend plus de temps que dans sa version traditionnelle (aucune idée d'ailleurs de la tournure que ça va prendre : est-ce-que je vais me taper du 1 kilomètre supplémentaire chaque semaine au nom de la sainte progressivité, ou bien mes mollets vont-ils se souvenir qu'il y a à peine deux mois de ça, ils m'emmenaient tranquillement sur des sorties longues de 20 bornes et plus sans soucis ? Je pencherais plus pour la 2° option, mais seul l'avenir nous le dira, on verra bien.......), je me refuse catégoriquement à rechausser des pompes pour accélérer le mouvement : je verrais ça comme une régression (et régresser, j'aime pô......), et même si les douleurs dans le bas des jambes sur mes dernières sorties gâchent un peu les sensations, il me suffit de me concentrer sur celles ressenties au niveau des pieds et de tout le reste du corps pour me convaincre que je suis dans le vrai. Nous sommes faits pour courir pieds nus, point à la ligne (à ma ligne à moi du moins, après chacun fait, pense et croit bien entendu ce qu'il veut !).

Deuxième sponsor : Jémaloku, le sponsor des gens qui font beaucoup de vélo pour compenser le running dont ils sont privés. C'est cool le vélo, c'est un sport porté, c'est zéro stress pour les articulations, c'est complémentaire de la course à pied, ça fait tourner les guiboles (mais le haut des guiboles, pas les mollets, même que ça m'aurait plutôt arrangé en fait. J'aurais peut-être dû faire plus de danseuse tiens.....) : on valide.

D'ailleurs, question vélo, GROSSE nouveauté : je vélotaffe ! Eh oui ! Comme mon nouvel établissement se trouve pas trop loin de la maison, j'y vais en vélo, et je dois avouer que j'adore ça ! Ca demande juste d'acheter deux sacoches à fixer à l'arrière du vélo (une pour les cours, une pour le change), un peu d'organisation matérielle (préparer les habits la veille et les plier bien précautionneusement en tirant la langue sur le côté pour pas avoir des question des élèves du genre "Sir, what's the english for "Votre fer à repasser est en panne ?" "), un petit strip-tease dans ma salle, un coup de pschitt sous les bras histoire de ne pas s'entendre dire "Sir, you know zat ze deodorante it exists or not ?", et on commence la journée de bonne humeur parce qu'on a fait de l'exercice, en musique si on est tout seul, en papotant avec les collègues car ils sont nombreux à venir en vélo et qu'en plus certains passent devant la maison, et surtout parce qu'on n'a pas perdu du temps dans les bouchons. 15 kilomètres par jour 5 fois par semaine (plus une sortie longue en vélo le weekend), c'est toujours ça de pris en terme d'entrainement croisé, et mon bilan carbone est top moumoute.

Je pensais également être sponsorisé par Frameto (pour les articulations rouillées) et "Notre Temps" (le magazine du 3° âge, pour les gens qui ont mal partout), mais hormis au niveau des mollets, tout va bien, je n'ai mal nulle part (et là, vous vous dites d'un air goguenard : "forcément, en courant 5 kilomètres, tu risques pas d'avoir mal quelque part...." : pas faux, je m'incline.) (Je vous hais, bande de médisants...).

En vrac, n'oublions pas de mentionner :

l'Education Nationale (qui l'eut cru ???), qui m'a permis de bien m'occuper l'esprit ces derniers temps.
Leffe, Karmeliet et Chimay, car tout le temps que je n'ai pas passé à courir, il a bien fallu l'occuper à quelque chose.
Jépapriunkilosécool, qui nous fait la surprise d'être au rendez-vous, détronant ainsi en toute beauté Jépridupoisélalouze.
et enfin Kiftoujours, parce que la vie est trop courte pour se prendre la tête !

A très vite pour un nouveau post !

Edit du matin ~~chagrin~~ : 7 kilomètres ! Yalla ! 40% de plus que la dernière fois ! Avec une progression pareille, ça me fait mon premier 100 kilomètres à la louche-grosso modo-à peu de choses près dans 1 semaine et demie. Ca vaut bien un bon petit titre qui donne la pêche (et une binouze) pour féter ça tiens......