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Free as a bird....

Ma pratique du barefoot, mes sorties et courses, mes réflexions (et aussi un peu de déconne quand même !) .......

Marathon de Paris (11 avril 2010)

Publié le 31 Mars 2015 par JayJay in Avant......

Marathon de Paris (11 avril 2010)

(Edit : Pas mon 1° marathon, le 2°, mais même si ça fait cliché, il faut avoir couru Paris une fois dans sa vie ! Et c'était avec mon poto Vince en plus !)

Samedi 10 avril : départ 9 heures de Lille Europe avec Vince, on va courir le marathon de Paris ! Arrivée une heure plus tard, grand soleil, direction Montmartre pour poser les affaires et se faire un plat de pates (Succulent ! Si j’avais eu ça dans mon assiette toute la semaine, le régime pate aurait été tout autre…..) dans un petit resto italien. Après-midi à Marathon Expo (on se retrouve à côté de Jalabert dans le métro !), un monde dingue, bien marketing quand même, mais ça nous met doucement dans l’ambiance. On passe aux stands de la Route du Louvre et des 20 kilos de Maroilles faire un bonjour aux compatriotes, et on aura passé finalement plus de temps que prévu au salon ! Retour à l’appart à 18h30, re-plat de pates, et on se couche en espérant bien recharger les batteries….. Mal barré pour moi, entre le bruit (animé le quartier par rapport à mon petit lotissement de la campagne Lilloise !) et l’ « excitation pré-course », je m’endors vers 3 heures et suis réveillé à 5 heures !

Dimanche 11 : 5h30, debouts pour prendre le petit dèj, petite douche pour se donner un coup de fouet, on se prépare, vérifie qu’on a tout, et direction le métro. Pleins de coureurs dans la rame, marrant (même si c’était prévisible) et plutôt sympa….. Sortie à Charles-de-Gaulle étoile, et on débarque sur les Champs ! Arc de Triomphe en fond d’écran, belle petite agitation, premières photos souvenirs, et on se dirige vers la zone consignes. Echauffement, étirements, pipis-nerveux-3-gouttes, on pose les sacs, et direction les sas ! Il fait plutôt frais, les ponchos distribués la veille et le T-shirt à jeter au départ ne sont pas de trop. Le speaker annonce le départ des handisports, et quelques minutes plus tard, le départ est donné au son des Black Eyed Peas « I got a feeling » ! Il fait beau, il y de l’ambiance, et assez bizarrement l’événement (30000 coureurs ! ) me stresse moins cette année alors que j’étais « en panique » à Lille avec 1800 pelés l’année passée ; le fait d’avoir déjà couru une fois cette distance mythique doit y être pour beaucoup, je ne suis plus dans l’inconnu, même si rien n’est joué pour autant ….. Premières foulées après avoir marché et piétiné les bouteilles/gels/ponchos/t-shirts pendant 9 minutes, petit signe à la caméra, et on se dirige vers Concorde. Les spectateurs sont nombreux et les encouragements fournis (comme à Lille, les prénoms sont sur les dossards), ça fait du bien ! Louvre, Hôtel de Ville, le peloton est dense et il faut faire gaffe où on met les pieds. Ravito de la Bastille, j’avais gardé une bouteille pour les 6 premiers kilos pour ne pas à avoir à subir l’entonnoir de cette partie étroite, et finalement ça reste assez fluide. Le parcours déroule, et j’espère que ma prépa foirée à cause de mes 2 contractures (mollet gauche, puis droit, pas de jaloux !) ne va pas trop peser. On sort de Paris pour entrer dans le bois de Vincennes, je me dis qu’on a fait un 1/3 du parcours, en découpant les 42 kilos en étapes ça passe mieux. Cette partie est un peu monotone et je ne l’apprécie pas de trop, mais elle annonce le demi-tour pour reprendre la rive droite, mentalement ça compense ! je m’arrête pour un pit-stop, je me dis que ça sera plus facile ici qu’en plein Paris….. Sortie du bois, on retrouve la foule, et ça me booste ! Je commence à taper dans les mains des gamins, puis tends la main à toute la rangée de droite, beaucoup réagissent (même si je me prends des vents !), j’ai la pêche ! On arrive au semi, je le passe en 1h50’58, je suis bien et pile dans mon objectif, mais les pieds tapent bien sur le sol (maudits pavés !) et je commence à prendre conscience que ma dernière sortie longue date bien d’un mois ! Tant pis, le mal est fait, au moins j’ai fait du jus…. On passe Notre-Dame, puis arrivent les 4 tunnels que j’avais repéré sur le plan : qui dit tunnel dit descente, mais surtout montée pour en sortir ! Le premier est assez long et bien sombre, mais ça crie de partout, une ola est lancée, et les « on a pas mal, on a pas mal !» me font bien marrer ! Les 3 suivants sont plus courts et « aérés », mais les sorties sont tout de même bien casse-pattes, je raccourcis ma foulée pour ne pas trop faire monter les pulsations….. L’ambiance est toujours là, et se profile au loin la Tour Eiffel, qui laisse présager le fameux 30° kilomètre : un marathon, c’est 30 kilomètres d’échauffement pour 12 de course ! Je suis toujours bien dans le rythme, oscillant entre 5’20 et 5’10 au kilo, mais les jambes commencent à être dures, mes quadris et mon moyen-fessier gauche se rappellent à mon bon souvenir….. Je ne suis pas le seul dans ce cas, de plus en plus de coureurs marchent sur le côté, certains ont des crampes et s’étirent, j’essaie d’avoir un petit mot pour ceux que je double, il faut être solidaire dans l’effort et surtout dans la douleur….. Je me dis à ce moment que les deux sorties longues loupées vont peser dans la balance, et qu’après ma malheureuse sortie d’1h15 de dimanche passé, mes jambes doivent se demander ce que je suis en train de leur infliger ! Je guette le mur d’un moment à un autre, mais il est pour le moment aux abonnés absents, et je garde mon allure. Les kilomètres s’enchainent, je double pas mal de monde (toutes proportions gardées, j’ai pas réussi à rattraper le peloton élite) et ça fait du bien au moral. J’ai une pensée au 34° (3 heures de course) pour mon pote Vincent qui j’espère a tenu son objectif, plus que 45 minutes pour moi, mais pas les moindres….. Arrivée dans le bois de Boulogne, et comme l’année passée, les 8 dernières kilos sont les plus durs et se jouent au mental : je pense successivement à ma fille, mon fils et à ma petite femme, me rattachant à eux par la pensée pour me donner du courage. C’est le moment où le plaisir de courir est derrière moi et où je commence à découper le parcours restant en morceaux, par tranches de 2 kilos : c’est rien, juste le trajet séparant la maison du parc où je cours toute la semaine, je ne vais tout de même pas me laisser abattre pour si peu ! …… sauf qu’il faudra encore le faire 4 fois pour passer la ligne. Même si c’est dur, j’arrive toujours à garder les 5’15 au kilo, si j’étais si mal en point que ça, je n’en serais pas capable. Stand du marathon du Beaujolais où des gobelets de Beaujolais sont proposés, non merci, surtout pas maintenant, je me réserve pour une bonne bière cette après-midi, après la douche. Sortie du Bois de Boulogne, virage, et voilà l’arrivée au loin : je jette mes dernières forces dans la course, accélère et finis en hurlant un bon coup en 3h44 ! Je regarde autour de moi, tous les visages disent la même chose : mélange de fatigue et de joie intense, contents d’en avoir fini, et en même temps on pense déjà au prochain ! J’entends Vincent qui m’interpelle : il a fait 3h02, nos objectifs respectifs sont atteints, embrassades et « hugs » virils, que ces moments-là sont bons !

Bilan de ce 2° marathon : que du bonheur, un cadre de rêve avec une grosse ambiance, très content d’avoir partagé ce moment avec Vincent, de ne pas avoir flanché, de ne pas m’être arrêté et d’avoir gardé le cap malgré la prépa amputée, et surtout aucun regret pour l’objectif 3h30 revu à la baisse, ça sera pour le prochain !

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